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PIED

  •  Pathologie du 1er rayon

  •  Métatarsalgies

  •  Plantalgies

  •  Talalgies

  •  Maladies touchant le pied

 

CHEVILLE

  • Pathologies ligamentaires

  • Tendinopathies

  • Arthrose

 

JAMBE

  • Périostite tibiales

  • Tennis leg

 

GENOU

  •  Pathologies ligamentaires

  •  Tendinites

  •  Arthroses

  •  Lésions méniscales

 

HANCHE

  • Coxarthrose

  • Tendinite du moyen fessier

  • Pubalgie du sportif

 

DOS

  • Lombalgie

  • Dorsalgie

  • cervicalgie

  • Scoliose

 

PIED

 

1. Pathologie du 1er rayon

 

Ce sont les pathologies intéressant le gros orteil (hallux) et la 1ère articulation métatarso-phalangienne.

 

Hallux Valgus :

La pathologie la plus connue provoquant une déviation du 1er métatarsien et du gros orteil. On retrouve une bosse à l’avant du bord interne du pied (exostose), cette pathologie a une prédominance féminine et peut engendrer de nombreux problèmes.

Tout d’abord elle provoque une réaction arthrosique inflammatoire qui peut être très douloureuse, il y a une perte d’amplitude de la 1ère articulation métatarso-phalangienne pouvant être handicapante pour la marche, l’exostose frotte dans la chaussure provoquant une irritation de cette dernière, le 1er métatarsien subit en plus de la déviation une rotation interne rendant le système d’appuie (1ère tête métatarsienne et sésamoïdes) défaillant et douloureux. Ce système d’appuie est vital dans la phase propulsive de la marche, lorsqu’il est défaillant les têtes métatarsiennes voisines se retrouvent très souvent surmenées ce qui provoque des métatarsalgies

L’origine de cette pathologie est surtout génétique ou dû à des facteurs environnementaux comme un mauvais chaussage ou une surcharge du 1er rayon.

Le traitement par semelle orthopédique permettra de soulager la douleur d’appuie et de ralentir le processus de déviation en déchargeant la zone. En phase de débutante l’hallux valgus peut également être ralentit par un écarteur à intercaler dans le 1er espace inter métatarsien.

Pour réduire la déviation et faire disparaître l’exostose le traitement devra être chirurgicale. Le podologue prodiguera également des conseils de chaussage.

 

Hallux Rigidus :

Cette pathologie présente beaucoup de similarités avec l’hallux valgus, la différence majeure est que celle-ci ne provoque pas de déviation. On retrouve la réaction arthrosique en dorsal ce qui peut également provoquer une exostose appeler le « dorsal bunion ». On retrouve une nette perte de mobilité articulaire et le système d’appuie peut ne plus être fonctionnel et la charge transférée au gros orteil, on parle alors « d’orteil en barquette ».

Le traitement podologique aura pour objectif de décharger la 1ère tête métatarsienne pour réduire au maximum la sollicitation de cette articulation à la marche.

 

Insuffisance Fonctionnelle du 1er rayon :

Il s’agit d’une hyper mobilité de la colonne interne du pied (toutes les articulations de la partie interne du pied partant du gros orteil à l’arrière pied). Cette hyper mobilité entraine un défaut d’appuie du 1er métatarsien avec report de charge sur les métatarsiens voisins et donc métatarsalgies. Elle peut aussi se propager au médio pied et provoquer un pied plat valgus.

Le traitement par orthèse plantaire aura pour objectif de restructurer et redonner appuie à cette colonne interne.

 

Sésamoïdite :

Les sésamoïdes sont des os situés à la base de la 1ère tête métatarsienne dans l’épaisseur des tendons, ils sont au nombre de deux et sont très important pour la phase propulsive de la marche.

Différente lésions peuvent atteindre ces sésamoïdes (fracture, nécrose ou tendinite des muscles qui s’insèrent ces os) il conviendra de décharger la zone par semelle orthopédique pour soulager le patient.

 

 

2.   Métatarsalgies

 

Ce sont des pathologies atteignant l’avant pied en plantaire. Il existe plusieurs types de métatarsalgies mais l’origine est quasiment toujours la même : une insuffisance d’appuie de la 1ère tête métatarsienne lors de la phase digitigrade de la marche entrainant un surmenage des têtes métatarsiennes voisines (notamment la 2ème). Le port de chaussure féminine à talon haut est un facteur aggravant et parfois même déclencheur de métatarsalgies.

 

Durillon :

La plus fréquente des métatarsalgies, il s’agit d’une fonte du capiton plantaire et une reconstruction par hyperkératose (couche cornée). Ces durillons provoquent des échauffements et des douleurs importantes de l’avant pied. Cette pathologie est majorée par le port de talon haut, dans le cas d’un pied creux la verticalité importante des métatarsiens aggrave le problème d’hyper appuie.

Dans un premier temps un soin de pédicurie permettra l’ablation de ces durillons en revanche le soulagement ne sera que temporaire car tant que l’hyper appuie n’est pas déchargé la reconstruction de la couche cornée recommencera.

Une paire de semelle orthopédique de décharge de l’avant pied permettra de soulager l’hyper appuie et donc favorisera une répartition de la charge sur tout l’avant pied.

Ces orthèses de déchargent prenant peu de place peuvent être aisément glissées dans les escarpins et dans les chaussures fines.

 

Syndrome de Morton :

C’est une pathologie atteignant le nerf digital, ce nerf se retrouve pris entre deux ligaments (le ligament inter métatarsien et le ligament transverse superficiel) et comprimé entrainant une douleur sous forme de spasme très violente avec impression de « coup de couteau » dans le pied avec fourmillement dans les orteils, on parle alors de crise paroxystique.

Cette pathologie atteint le plus souvent le 2ème ou 3ème espace inter métatarsien et entraine une perte de sensibilité des faces latérales des orteils concernés. Une bursite peut y être associée, on notera alors une nette divergence des orteils.

Cette atteinte est également dû à un problème d’hyper appuie favorisant la compression du nerf, l’hallux valgus est un facteur aggravant du Morton.

Une paire de semelles orthopédiques de décharge de l’avant pied permettra de soulager l’hyper appuie et donc de réduire la compression du nerf, la douleur disparaitra et la sensibilité des orteils sera retrouvée.

 

Syndrome d’instabilité du 2ème rayon :

Il s’agit d’une pathologie atteignant la capsule de l’articulation métatarso-phalangienne du 2ème, 3ème ou 4ème orteil. L’origine provient toujours d’un surmenage des têtes métatarsiennes moyennes, on notera souvent la présence d’une griffe d’orteil associée à l’hyper appuie. On retrouve une rétraction de la capsule en plantaire et un étirement en dorsal, cette pathologie est douloureuse et la griffe peut être plus ou moins importante (légère griffe pouvant aller jusqu’à la subluxation complète de l’articulation métatarso-phalangienne).

La paire d’orthèse plantaire aura pour objectif de décharger une nouvelle fois l’hyper appuie de l’avant pied permettant à l’articulation douloureuse de ne plus être sollicitée.

 

Fracture de fatigue :

Suite à un hyper appuie et à une hyper sollicitation des métatarsiens moyens une fracture de fatigue peut survenir, elle atteint le plus souvent le col du 2èmemétatarsien. Les microtraumatismes répétés sur le métatarsien atteint amène la fracture de fatigue, elle est fréquent chez les adultes sportifs jeunes et chez certains patients suite à une activité inhabituelle entrainant un effort répété un surmenage de la 2ème tête métatarsienne (danse en talon ou randonné).

L’orthèse plantaire déchargera totalement l’avant pied permettant une cicatrisation de la lésion et une disparition de la douleur d’appuie.

 

 

3.   Plantalgies

 

Ce sont les pathologies et les atteintes de la plante du pied et du médio pied. Ces douleurs peuvent rapidement devenir très handicapantes dans le quotidien du patient. A la différence des métatarsalgies les plantalgies sont favorisées par le port de chaussure plate.

 

Aponévrosite plantaire :

L’aponévrosite est la plantalgie la plus fréquemment rencontré en podologie, il s’agit d’une inflammation de l’aponévrose plantaire. Cette inflammation est en rapport avec un excès de traction de l’aponévrose qui  est « le dernier maillon » de la chaîne musculaire postérieure comprenant le triceps sural (muscle du mollet), le tendon d’Achille et donc l’aponévrose plantaire ; on parle également de système suro-achiléo-calcanéo plantaire (SACP).

Un excès de traction de ce système par effondrement du médio pied (pied plat ou pied valgus) ou part verticalisation de l’arrière pied (pied creux) peut déclencher cette pathologie.

L’aponévrose plantaire a un rôle extrêmement important car elle présente un nombre important d’insertions musculaires et à la marche elle permet au pied de rester compact et de restituer l’énergie nécessaire au bon déroulement du pas.

Une tendinopathie du long fléchisseur de l’hallux peut être associée à cette aponévrosite, on parle alors de myo-aponévrosite plantaire.

Le traitement par semelles orthopédiques consistera à réduire cette excès de traction en soutenant l’arche plantaire (ou voute plantaire) et en réduisant la course du système suro-achiléo-calcanéo plantaire en ajoutant une talonnette.

 

Tendinopathie du tibial postérieur :

Le tibial postérieur (jambier postérieur) est un muscle dont l’insertion distale se situe au milieu de la face interne du pied sur l’os naviculaire (scaphoïde tarsien). Ce muscle (principal inverseur du pied) a un rôle très important pour le pied, il est dit « anti-valgus » et contrôle le rabattement du pied lors de la marche.

S’il y a affaissement du médio pied (pied plat, pied valgus ou pied plat valgus) le tibial postérieur se retrouve en excès de traction excentrique entrainant la tendinite de ce dernier. La douleur peut donc soit se trouver soit à l’insertion sur l’os naviculaire soit être de trajet sous et derrière la malléole interne.

Les orthèses plantaires auront pour objectif de corriger le trouble statique du pied (plat ou valgus) en soutenant l’arche et en faisant de la supination du pied permettant de soulager l’excès de travail du tibial postérieur.

 

Synostose du tarse :

Il s’agit d’une fusion osseuse de un voir plusieurs os du tarse. Ces fusions sont d’abord fibreuses ou cartilagineuses puis deviennent osseuses. Les ponts osseux alors formés entrainent une raideur importante du pied et des contractures musculaires douloureuses (notamment des fibulaires). La synostose entraine souvent un pied plat, on parle alors de pied plat contracturé.

Le rôle des semelles orthopédiques sera de soulager les contractures musculaires liées à la fusion osseuse en recrutant des articulations encore mobiles, en revanche elles ne pourront pas corriger les troubles statiques qui sont fixés par les ponts osseux. Des myorelaxants pourront être associés au traitement par orthèses plantaires, dans des cas graves une botte plâtrée de décharge soulagera le patient. Le traitement peut également être chirurgical par résection des ponts osseux.

 

 

4.   Talalgie

 

Ce sont les pathologies atteignant l’arrière pied et le talon. Ces douleurs sont très invalidantes pour le patient.

 

Enthésopathie infra-calcanéenne :

Cette pathologie est due à un excès de traction de l’aponévrose plantaire et présente le même mécanisme lésionnel que l’aponévrosite plantaire. L’enthésopathie infra-calcanéenne est par ailleurs souvent associée à l’aponévrosite plantaire.

On retrouve la douleur sous le talon dans la partie antéro-interne, cette zone (environ 2 cm en avant de l’insertion proximal de l’aponévrose) présente des micro-ruptures dues à l’excès de traction.

Cette pathologie est également connue sous le nom « d’épine calcanéenne », lors d’un cliché radiographique de profil du pied on peut observer au niveau de la zone où les micro-ruptures ont lieu une calcification qui prend la forme d’une épine. Cette épine n’est qu’une conséquence de la pathologie et n’est pas à l’origine de la douleur, elle n’est pas forcément toujours présente.

Le traitement par semelles orthopédiques sera le même que pour l’aponévrosite plantaire  (réduire l’excès de traction du système suro-achilléo-calcanéo plantaire) et la talonnette devra comporter un évidement en regard de la zone douloureuse où se produisent les lésions.

 

Tendinopathie d’Achille :

La tendinite d’Achille est une des plus fréquemment rencontrées notamment chez les sportifs (sprinter et sport de sauts). Il faut comprendre le tendon d’Achille d’un point de vue biomécanique comme faisant partie intégrante du système suro-achilléo-calcanéo plantaire décrit précédemment. Le tendon d’Achille est la terminaison des muscles du mollet (triceps sural) dont les deux grandes fonctions sont de contrôlée l’avancée de la jambe sur le pied (sensibilité proprioceptive du soléaire) et d’assurée la phase propulsive de la marche en décollant le talon lors de la phase digitigrade. Le tendon d’Achille souffre s’il y a une hypo-extensibilité tricipitale (manque d’élasticité du triceps sural) ou un excès de traction du système suro-achilléo-calcanéo plantaire.

Il existe deux grands types de tendinopathies d’Achille, elle siège soit au niveau du corps de tendon avec possibilité de nodules cicatriciels (en forme de noyau de cerise) soit à l’insertion distale du tendon c’est-à-dire à l’arrière du calcanéus (os du talon) dans sa partie basse.

C’est une pathologie à ne surtout pas négliger car non traitée elle peut aboutir à une rupture du tendon d’Achille dont le traitement est la chirurgie orthopédique.

Le traitement podologique se révèle particulièrement efficace, il suffit de réduire la course musculaire du triceps sural par une talonnette tout en luttant contre l’excès de traction du système suro-achilléo-calcanéo plantaire.

En complément du traitement par semelles orthopédiques le patient devra veiller à observer une période de repos et s’étirer correctement, en phase douloureuse l’utilisation de glace sur le tendon est recommandée.

On  peut également avoir une bursite pré-achilléenne (inflammation de la bourse séreuse en arrière du tendon d’Achille) associée à la tendinopathie.

 

Talonnade du sportif :

Il s’agit d’une souffrance des tissus qui enveloppent le calcanéus, on retrouve une douleur en couronne sur le pourtour du talon. Cette pathologie fait suite à des sports impliquant des sauts à répétitions (volley, basket etc…) et peut être associée à une bursite de la bourse séreuse de Lenoir (bourse sous calcanéenne).

Une paire d’orthèses plantaires avec talonnettes amortissantes soulagera le patient.

Fracture de fatigue du calcanéus :

Le calcanéus suite à des contraintes répétées ou à un traumatisme peut présenter une fracture de fatigue. La douleur apparaît immédiatement à l’appuie et devient très rapidement insupportable pour le patient réduisant énormément le périmètre de marche.

L’idéal pour que la fracture se consolide et l’os cicatrise serait de passer environ 50 jours en béquille d’après de nombreux spécialistes en orthopédie, le port de béquille pendant une période aussi longue étant difficilement applicable à l’activité d’un patient il est possible d’obtenir un compromis par les semelles orthopédiques.

Suite à une période d’environ 3 semaines en béquille il est alors possible de confectionner une paire d’orthèses plantaires avec des matériaux absorbant les chocs et les contraintes mécaniques ce qui favorisera la consolidation osseuse.

Le calcanéus peut également présenter des fractures plus importantes notamment suite à une chute d’une certaine hauteur avec réception sur les talons (fracture de « l’amant surpris »), le traitement se fait par botte plâtrée, rééducation puis semelles orthopédiques.

 

Syndrome du canal tarsien :

Le canal tarsien est un canal ostéo fibreux situé sous la malléole interne. Ce canal est un véritable défilé anatomique dans lequel on retrouve de nombreux tendons, artère et nerf.

Le syndrome du canal tarsien survient suite à une poussée valgisante du médio-arrière pied entrainant une compression de ce canal et notamment du nerf tibial.

On retrouve une douleur lors de la percussion du canal tarsien par marteau réflexe, des sensations de picotements dans les 2ème et 3ème orteils et le test clinique le plus révélateur consiste de demander au patient d’essayer d’attraper une feuille de papier avec son gros orteil (le grasping) suite à la compression du nerf tibial nous avons une parésie du court fléchisseur de l’hallux rendant la tache très ardue pour le patient.

Pour traiter cette pathologie il faudra confectionner des orthèses plantaires corrigeant le valgus du médio-arrière pied ce qui réduire l’excès de contraintes dans le canal tarsien.

 

 

5.   Maladie touchant le pied

 

Plusieurs pathologies notamment rhumatismales peuvent atteindre le pied, certaines douleurs au pied peuvent être inaugurales d’une pathologie.

 

Polyarthrite Rhumatoïde :

C’est une pathologie rhumatismale auto immune entrainant des arthrites inflammatoires douloureuses, bilatérales et symétriques. Ces arthrites débutent souvent aux extrémités. Dans 25% des cas elle débute par une atteinte des 4ème et 5ème articulations métatarso-phalangienne. Sur le long terme le pied et notamment les orteils auront tendance à se déformer et s’orienter vers l’extérieur (« coupe de vent fibulaire »).

Spondylarthrite ankylosante :

Cette pathologie rhumatismale inflammatoire touche surtout le squelette axial (notamment rachis et bassin). Sur le moyen terme on observera fréquemment dans cette maladie une atteinte du talon, on parle alors de talalgie inflammatoire. Ces talalgies sont très douloureuses et d’horaire plutôt nocturne avec un long dérouillage matinal. La douleur dans ce cas là n’est pas proportionnelle au périmètre de marche.

 

Rhumatisme psoriasique :

Le psoriasis est une maladie dermatologique érythémato-squameuse d’origine plus ou moins inconnu qui peut entrainer d’intense démangeaison. Une partie de la population psoriasique souffrira de rhumatisme psoriasique. Cette pathologie peut soit être très ressemblante à la spondylarthrite ankylosante soit à la polyarthrite rhumatoïde avec une atteinte des extrémités et gonflement des articulations (orteils en saucisse).

 

La goutte :

C’est une pathologie métabolique liée à une déficience du métabolisme de l’acide urique. Elle est souvent associée à un non respect des règles hygiéno-diététiques de bases, elle apparaît souvent chez un homme pléthorique (surpoids et forte consommation d’alcool). La goutte se manifeste le plus souvent par une importante arthrite de l’articulation métatarso-phalangienne du gros orteil, le frottement du drap étant même insupportable sur le gros orteil.

 

Chondrocalcinose articulaire :

Egalement une pathologie métabolique à la différence que celle-ci libère un dépôt de cristaux de calcium dans le cartilage de l’articulation. Les symptômes cliniques sont très similaires à la goutte (on appelle cette pathologie pseudo-goutte par ailleurs) à la différence qu’elle n’est pas liée à un manquement aux règles hygiéno-diététiques de bases. Cette pathologie a une prédominance féminine et est souvent liée à l’hyper-parathyroïdisme.

 

 

Le diabète

 

Le diabète entraine de nombreuses complications vasculaires, neurologiques et articulaires notamment au niveau du pied. Au niveau vasculaire les artères peuvent être obstruées par des plaques d’athéromes (dépôt lipidique) augmentant les risques d’AVC et d’infarctus. Ce trouble vasculaire altère également fortement la cicatrisation, il est donc nécessaire que les patients diabétiques disposent d’un suivit podologique régulier pour pouvoir dépister les plaies ou les risques de plaies.

On observe également des neuropathies dont la plus fréquente est la perte de sensibilité superficielle du pied, associé aux troubles de la cicatrisation si une plaie n’est pas détectée par le patient elle peut s’infecter et se transformer en mal perforant plantaire dont le traitement est très compliqué et nécessite des soins hospitaliers, ce mal perforant plantaire peut conduire à une gangrène et à l’amputation.

Une autre conséquence moins connue  concerne les articulations du pied, en effet la mauvaise vascularisation et différents troubles neurologiques entrainent une altération de la structure osseuse du pied. Le pied peut s’effondrer (pied plat de Charcot) et entrainer des souffrances de certaines articulations et d’autres troubles musculo-squelettique.

Les troubles listés ci-dessus sont traités par des soins de pédicuries réguliers et des paires de semelles orthopédiques permettant de répartir uniformément les charges sous le pied (diminue le risque de lésions) et de lutter contre les déformations articulaires.

 

Syndrome algo-neuro-dystrophique (SAND) :

Le SAND est un Syndrome douloureux vasomoteur trophique lié à une perturbation du système nerveux végétatif, l’origine est souvent traumatique. Cette pathologie se découpe en 3 phases. Une phase chaude douloureuse avec un pied inflammé et oedémacié pouvant durer de quelques jours à plusieurs mois. Une phase froide où les douleurs disparaissent le pied prend un aspect cyanosé. Une phase de séquelle faisant suite aux 2 précédentes où l’on peut avoir des déformations et une perte d’autonomie. Une paire de semelle orthopédiques sera alors nécessaire pour corriger ces troubles et redonner une certaine autonomie au patient.

 

 

CHEVILLE

 

 

1. Pathologies ligamentaires

 

Ce sont les douleurs intéressant les structures ligamentaires passives de la cheville. Ces pathologies font le plus souvent suite à des entorses.

 

Entorse de Cheville

L’entorse de du ligament latéral externe de la cheville est la plus fréquente (celle du ligament latéral interne est rare), ce ligament présente 3 faisceaux (antérieur, moyen et postérieur) assurant la stabilité de la cheville. L’entorse du ligament latéral se fait suite à un mouvement brutal d’inversion du pied au-delà des limites physiologiques, le traitement de l’entorse sa fait selon le degré de gravité par strapping, botte plâtrée ou chirurgie. Lorsque le ligament sera cicatrisé la rééducation fonctionnelle se fera avec un kinésithérapeute.

Il est bien évidement impossible de prévenir d’une entorse car elle peut arriver à n’importe qui et n’importe quand.

En revanche suite à une entorse la cheville peut présenter une instabilité et des douleurs résiduelles du ligament latéral externe (ligamentite).  Le patient après un 1er épisode d’entorse peut également subir des entorses à répétition.

Le traitement podologique par semelle orthopédique permettra de stabiliser l’arrière pied par un élément pronateur pour prévenir des entorses à répétitions et soulager la ligamentite du ligament latéral externe.

 

Syndrome du sinus du tarse

Le sinus du tarse est enforme d’entonnoir dont l’orifice externe se situe en avant de la malléole externe. Ce sinus est situé entre le talus et le calcanéus, dans ce sinus s’insert le puissant ligament en haie de Faraboeuf (ligament talo-calcanéen) véritable pivot du pied. Ce ligament stabilise le pied et lutte contre le mécanisme lésionnel de l’entorse. Ce ligament peut donc également être lésé et entrainer le syndrome du sinus du tarse. Cette pathologie peut faire suite à une entorse ou apparaît sur un pied présentant une instabilité varisante. C’est une douleur qui traverse la cheville particulièrement sur un terrain instable et entraine une insécurité à la marche.

Le traitement par orthèse plantaire consistera à stabiliser le pied par un élément pronateur ce qui soulagera et permettra la cicatrisation du ligament de Faraboeuf.

 

 

2. Tendinopathies

 

Plusieurs muscles se terminant sur le pied naissent sur la jambe en passant par la cheville. En cas de tendinite de ces muscles on peut avoir des douleurs irradiantes dans la cheville au niveau des malléoles et du « cou de pied ».

 

La tendinopathie du tibial postérieur peut se présenter sous forme de douleurs irradiantes sous et en arrière de la malléole interne.

La tendinopathie du tibial antérieur peut aussi se présenter sous forme de douleurs irradiantes mais au niveau du « cou de pied » sous le rétinaculum des extenseurs. La tendinite du long extenseur des orteils présente les mêmes types de douleurs mais est plus rare.

Une forme particulière de tendinite avec des douleurs au niveau de la malléole externe apparaissant notamment sur les pieds plats. Les muscles fibulaires sont en cause et apparaissent souvent sur un « pied plat contracturé ». Le plannus du pied entraine un excès de contraction concentrique des fibulaires avec donc les douleurs irradiantes sur la partie externe de la cheville.

Bien évidemment dans la tendinopathie du corps du tendon d’Achille la douleur se présente dans la partie arrière de la cheville.

Toutes ces tendinopathies sont dues à des troubles architecturaux du pied ou des troubles biomécaniques de la marche ou de la course. Une paire de semelles orthopédiques permettra de corriger ces troubles et soulager ces tendinopathies.

 

 

3. Arthrose

 

L’arthrose de la talo-crurale est une atteinte du cartilage articulaire entrainant d’importantes douleurs et une forte impotence fonctionnelle sur le long terme.

Le traitement par semelles orthopédiques consistera à limiter l’amplitude de l’articulation de la cheville pour réduire l’usure du cartilage.

 

 

JAMBE

 

 

 Périostites tibiales

Les périostites tibiales sont une traumatologie du sport fréquent chez les coureurs à pied, les sports impliquant des sauts et les randonneurs. La douleurs siège sur la face antérieure de la jambe et apparaît pendant la pratique sportive.

Les deux structure grandement impliqués sont le tibial postérieur et le soléaire (muscle de la loge profonde du mollet). Suite à une hypoextensibilité tricpitale ou à un excès de traction excentrique du tibial postérieur causé par un pied valgus on retrouve cet excès de traction qui se répercute sur le fascia de recouvrement de la jambe qui s’insert sur le corps de l’os du tibia (face interne) créant cette pathologie associées aux ondes de chocs qui entrainent des micro fractures du périoste.

Il conviendra par des orthèses plantaires de réduire la course du triceps sural (notamment du soléaire) et de lutter contre le valgus du pied pour soulager l’excès de traction excentrique du tibial postérieur. Le sportif devra se reposer pendant une vingtaine de jours et pourra reprendre le sport en portant les semelles. La cause de cette pathologie étant annulée les douleurs ne réapparaitront pas.

 

 Tennis leg

Le tennis leg est une pathologie douloureuse d’un des muscles du mollet. On retrouve une vive douleur de la partie postérieure de la jambe suite à un effort brutal (sprint ou saut). Cet accident sportif survient souvent chez un sujet hypertonique d’environ 40 ans ne s’étirant et ne s’échauffant pas suffisamment. Le patient subit alors une désinsertion brutale du chef interne du muscle gastrochnémien de sa lame fibreuse (fascia transverse profond de la jambe). Une douleur syncopale survient et le sujet doit rapidement comprimer et glacer la région douloureuse pour limiter le saignement du muscle et la constitution de l’hématome.

Suite à cet accident et au traitement orthopédique ou chirurgical le patient devra porter des semelles orthopédiques avec une importante talonnette pour que la reprise d’appuie au niveau du talon soit progressive. La talonnette sera progressivement diminuée jusqu’à ce que la rééducation soit finit et le sportif complètement rassuré.

 

 

 

GENOU

 

 

Le genou est une structure anatomique qui présente 2 articulations (fémoro-tibial et fémoro-patellaire) et de nombreux ligaments pour stabiliser cette articulation dans les différents plans de l’espace. Il existe 2 grandes de déformations architecturales qui amènent leurs de pathologies.

 

Le génu valgum (également connu sous le nom de « genou cagneux » ou « genou en X ») entraine un désalignement segmentaire avec une désaxation fémoro-tibiale en interne.

Le génu varum est la déformation contraire, on parle souvent de « jambes arquées ». Le désalignement se fait vers l’extérieur et entraine un espace important entre les 2 genoux.

Le patient peut également présenter un genou récurvatum (hyper extension du genou souvent associée à une hyperlaxité ligamentaire) ou un genou flessum (genou constamment fléchit).

 

1. Pathologies ligamentaires

 

Le genou présente le ligament latéral externe, ligament latéral interne, le ligament croisé antérieur, le ligament croisé postérieur et un plan fibreux postérieur. Le tractus ilio-tibial n’est pas un ligament à proprement parlé mais assure également la stabilité latérale du genou. Les ligaments croisés assurent la stabilité antéro-postérieur du genou et leurs ruptures entrainent une vive douleur et une instabilité du genou. Toutes ces structures passives permettent de stabiliser le genou qui subit de fortes contraintes mécaniques notamment pendant le sport.

 

Genu varum

Le genu varum présente donc une déformation et un désalignement fémoro-tibial externe. Cette désaxation entraine un étirement et des tiraillements du ligament latéral externe, on parle alors de ligamentite.

Pour traiter cette pathologie il faut corriger le mouvement du genou par une semelle orthopédique en positionnant l’arrière en pronation ce qui induira une rotation interne de la jambe et ramènera le genou dans une position normo axée soulageant le tiraillement ligamentaire.

 

Genou valgum

Le génu valgum étant la déformation contraire du génu varum nous pouvons donc avoir une souffrance du ligament latéral interne du genou. Cette souffrance est assez rare car le génu valgum est également souvent associée à une hyperlaxité ligamentaire notamment chez les femmes.

De la même manière il faudra corriger le mouvement du genou par des orthèses plantaires en faisant de la supination de l’arrière pied ce qui induira une rotation externe de la jambe et ramènera le genou dans une position normo axée soulageant le tiraillement ligamentaire.

 

 

2. Tendinites

 

De nombreux muscles sont mis en cause dans les mouvements de flexion/extension et rotation du genou. Les différentes déformations architecturales évoquées peuvent déclencher des excès de tractions et des tendinopathies.

 

Tendinite rotulienne

Le tendon rotulien fait partie de l’appareil extenseur du genou incluant également la rotule et le quadriceps. Ce tendon est la terminaison de cet appareil extenseur. On retrouve le plus souvent la douleur sur la pointe de la rotule, on peut aussi avoir une douleur du corps du tendon mais plus rare. Cette pathologie apparaît notamment suite à une activité sportive intense impliquant des sauts ou des mouvements brusques d’extension de la jambe (frappe de balle pour le footballeur ou coup de pied pour sport de combat). Le repos et le glaçage sont les premiers réflexes à adopter.

En cas déformation architectural du genou l’appareil extenseur du genou subit également un désalignement. Pour le genou on parle souvent d’un angle appelé angle Q qui est l’angle mesurant le nombre de degrés entre le tendon rotulien et l’axe longitudinal de la cuisse, cet angle mesure physiologiquement 15° pour un adulte. Si cet angle augmente (génu valgum) ou diminue (génu varum) les contraintes mécaniques du tendon rotulien sont modifiées et cela peut favoriser les tendinites rotuliennes.

Il conviendra alors de lutter contre le mouvement de la déformation architecturale du genou par des semelles orthopédiques pour que les contraintes mécaniques subites par le tendon rotulien soient réduites.

 

Syndrome de « l’essuie glace »

Cette pathologie est une tendinopathie par friction de la bandelette ilio-tibiale. Ce tractus ilio-tibial est le prolongement du deltoïde fessier et du Tenseur du Fascia Lata (TFL), il longe la partie externe de la cuisse et du genou pour se finir sur le haut du tibia (tubercule infra condylaire). Cette bande joue un rôle très important dans la stabilité latérale du genou car elle renforce le rôle du ligament latéral externe.

Lors de la flexion/extension du genou la bandelette passe d’arrière en avant par rapport au genou.

En cas de génu varum le genou a une forme convexe en externe, cette convexité entraine un frottement de la bande contre le genou à chaque flexion/extension comme un essuie glace d’où le nom de la pathologie. On retrouve une douleur sur la face externe du genou pouvant irradier vers la hanche.

Cette pathologie est très fréquente dans la course à pied et le vélo car le geste répété de flexion/extension du genou favorise le conflit.

Le port de semelles orthopédiques se révèle particulièrement efficace pour cette pathologie, un important élément pronateur sera confectionné entrainant une rotation interne de la jambe et corrigeant le geste du genou. Le conflit étant annulé le sportif pourra reprendre son activité physique habituelle.

 

Tendinopathie des muscles de la « patte d’oie »

Les muscles de la patte d’oie sont composés de 3 insertions tendineuses en forme de patte d’oie (gracile, sartorius et semi tendineux) sur la partie haute de la face interne du tibia juste en dessous du genou. Ces muscles ont notamment la fonction d’être rotateur interne de jambe.

Dans le cas d’un génu valgum ou d’un pied valgus important cela entraine une rotation interne de jambe qui déclenche la pathologie par excès de sollicitation de ces insertions tendineuses. On retrouve alors une douleur sous le genou notamment pendant le sport et la montée/descente d’escaliers.

Pour soulager cette tendinopathie il faudra donc corriger la poussée valgisante du pied et du genou par des semelles orthopédiques pour réduire les contraintes mécaniques et soulager la pathologie.

 

 

3. Arthroses

 

Dans le genou on rencontre deux grands types d’arthroses : une fémoro-patellaire (syndrome rotulien) et une fémoro-tibiale. Ces arthroses peuvent être extrêmement douloureuse et entrainer sur le long terme une intervention chirurgicale avec mise en place de prothèse. La médecine actuelle propose dans un premier temps des infiltrations de corticoïdes pour soulager la douleur et des injections d’acide hyaluronique pour augmenter la viscosité du liquide synoviale et lubrifier l’articulation du genou.

Ces arthroses peuvent être dépistées précocement et les lésions cartilagineuses modérées sur le long terme par port de semelles orthopédiques.

 

Syndrome fémoro-patellaire (syndrome rotulien)

C’est l’arthrose entre le fémur et la rotule. Ce syndrome rotulien se retrouve souvent chez les personnes hyperlaxe et il y a une prépondérance féminine. Cette pathologie est multi factorielle et il existe aussi des dysplasies rotuliennes (malformations).

Ce syndrome est la grande pathologie arthrosique du génu valgum, la déviation en interne du genou entraine un conflit important entre la rotule et la trochlée fémorale (zone articulaire du fémur répondant à la rotule et recouverte de cartilage). La facette externe de la rotule se retrouve contrainte et il y a une hyperpression entrainant une détérioration du cartilage. Cette pathologie entraine des douleurs très importantes sous la rotule et dans la journée suite à une longue période assise le patient subit un déverrouillage douloureux de cette articulation.

Cette lésion peut dans certains cas être dépistée pendant l’adolescence notamment chez les adolescents hyperlaxes. Le sujet peut subir des luxations spontanées de la rotule et des blocages réflexes de l’articulation entrainant une chute (signe du dérobement).

Pour réduire les contraintes mécaniques fémoro-patellaire il faudra corriger le geste du génu valgum par une paire d’orthèse plantaire. En amenant le pied (notamment l’arrière pied) en supination cette correction se propage jusqu’au genou sous forme de rotation externe du membre inférieur permettant à la rotule de rester centrée et annulant le conflit arthrosique.

 

Gonarthrose

La gonarthrose est la grande pathologie du génu varum et présente une prépondérance masculine. La déformation en varus du genou entraine un bâillement de l’articulation dans sa partie externe et une compression dans sa partie interne, cette compression peut entrainer sur le long terme une arthrose fémoro-tibiale du compartiment interne du genou. Pour le génu valgum c’est le contraire mais l’arthrose du compartiment fémoro-tibiale externe reste assez rare.

On retrouve donc une surcharge du compartiment interne du genou entrainant une arthrose douloureuse et une impotence fonctionnelle.

Il est fortement recommandé pour les patients présentant un important génu varum (jambe très arquées) de porter des semelles orthopédiques le plus tôt possible à titre préventif car le genou est une structure fragile et fortement sollicitée pendant la marche et le sport.

Les semelles orthopédiques amèneront le pied en pronation qui se traduira au niveau de la jambe et du genou par une rotation interne, cette rotation interne permettra de compenser la déformation du genou et soulager la surcharge du compartiment fémoro-tibial interne.

 

 

4. Lésions méniscales

 

Les ménisques (au nombre de 2 : l’interne et l’externe) sont des structure fibro-cartilagineuses intercalées entre le fémur et le tibia. Ces ménisques ont un rôle mécanique important puisqu’ils assurent le bon fonctionnement de l’articulation fémoro-tibiale de part leurs élasticités et leurs capacités à s’adapter aux mouvements du genou. Les ménisques présentent une vascularisation très précaire rendant la cicatrisation d’une lésion très difficile.

Les lésions méniscales peuvent survenir suite à un traumatisme ou à un mouvement forcé du genou. Les déformations architecturales du genou favorisent l’apparition de lésions méniscales. Le traitement de ces lésions sur le long terme est chirurgical.

Le traitement podologique est intéressant dans le cas d’une lésion peu douloureuse ne nécessitant pas de chirurgie ou suite à une ménisectomie arthroscopique (opération consistant à retirer la partie lésée du ménisque et à conserver la partie intacte). Dans les deux cas la semelle orthopédique aura pour objectif de corriger la mécanique du genou pour réduire les contraintes mécaniques.

 

 

Hanche

 

 

Les pathologies de hanches peuvent survenir à tout âge par le sport (tendinite) ou par arthrose. Ces pathologies entrainent souvent une importante impotence fonctionnelle et peuvent avoir un retentissement socioprofessionnel.

Les pathologies musculaires de la hanche sont également fréquentes chez les sportifs à causes des sollicitations répétées (football).

 

1. Coxarthrose

 

Les arthroses de hanches se présentent sous deux formes : les arthroses primitives (sans causes décelables) et les arthroses secondaires (anomalies morphologiques et mécaniques de la hanche).

Il existe plusieurs types de coxarthroses secondaires avec des contraintes mécaniques et des anomalies architecturales (dysplasie de hanche). La douleur et le handicap évoluent le plus souvent lentement entrainant une amyotrophie musculaire et le membre inférieur peut se fixer en « attitude vicieuse ».

La prise en charge de première intention est faite par un rhumatologue qui pourra notamment injecté un agent lubrifiant dans l’articulation pour la maintenir fonctionnelle le plus longtemps possible. La prise en charge de la douleur se fait par anti inflammatoire allant jusqu’aux infiltrations.

Les troubles rotatoires de la hanche, la bascule pelvienne et les contraintes liées à une dysplasie de hanche peuvent être réduit par des semelles orthopédiques permettant de préserver mécaniquement l’articulation dans le temps.

 

 

2. Tendinite du moyen fessier

 

La ténobursite du moyen fessier est une pathologie douloureuse pouvant être confondue avec une sciatique. Les fibres musculaires postérieures du moyen fessier entrainent un mouvement de rotation externe de la cuisse.

Plusieurs facteurs sont à prendre en compte lors de l’apparition de cette pathologie, comme toute tendinite elle doit d’abord être traitée par du repos chez les sportifs. Cette tendinite apparaît notamment à cause d’une inégalité de longueur de membre (souvent du côté « long ») et de troubles rotatoires de la cuisse et du bassin. La tendinite brûle pendant la marche, difficultés à monter les escaliers et le patient a du mal à se coucher latéralement sur le côté douloureux.

Les troubles architecturaux tels que la coxa valga (angle cervico diaphysaire trop ouvert), le génu valgum ou le pied valgus entrainent un excès de traction des fibres musculaires postérieurs du moyen fessier et déclenchent la tendinite.

Pour soulage la tendinite il conviendra de réduire l’excès de traction par une paire d’orthèses plantaires biomécaniques qui luttera contre les troubles rotatoires du bassin et de la hanche. Une talonnette sera ajoutée du côté du membre inférieur court pour rééquilibrer le bassin dans le plan frontal.

 

 

3. Pubalgie du sportif

 

La pubalgie est une pathologie souvent relayée dans les médias sportifs notamment chez les footballeurs. Il faut préciser que dans le jargon médical la pubalgie regroupe plusieurs pathologies or celle dont nous parlons est la tendinite des muscles adducteurs de la cuisse. La douleur se situe au niveau du pli de l’aine et peut irradier jusque dans les testicules pour l’homme le rendant anxiogène. La pubalgie est délicate à soigner car il faut considérer la balance musculaire entre les muscles abdominaux et les muscles adducteurs de la cuisse. Le pubis est un carrefour musculaire important présentant des contraintes par cisaillement. Un déficit abdominal ou une dominance des adducteurs associés à un excès de sollicitation musculaire par le sport déclenche la pubalgie.

Il est donc très important que le sujet observe une phase de repos et il faut réduire les efforts musculaires fournis par le sportif. Malgré cela les troubles rotatoires et transversales de la hanche sont à prendre en compte et la paire d’orthèse plantaire sera à même de répondre à cette problématique.

L’objectif des semelles orthopédiques sera de corriger les troubles architecturaux de la hanche et d’accompagner le mouvement des muscles adducteurs pendant la course et la marche. Le traitement podologique sera couplé à des séances d’étirements des adducteurs et/ou un renforcement musculaire abdominal effectué par un kinésithérapeute.

 

 

 

Dos

 

 

Les pathologies du dos et notamment au niveau des lombaires (lombalgie) sont le motif de consultation le plus fréquent en médecine générale. On pourrait considérer cela comme le mal du siècle.

 

Ces douleurs peuvent apparaître à tout âge et on note une forte recrudescence cette dernière décennie chez les adolescents et les adultes jeunes.

La podologie moderne est les semelles orthopédiques biomécaniques se révèlent être un nouveau traitement efficace contre les lombalgies.

Les douleurs lombaires ou lombalgies communes sont les plus fréquentes.

Le corps humain présente 5 vertèbres lombaires qui s’articulent entre elles grâce aux disques intervertébraux.

Ce disque est le point clé de nombreuses lombalgies, en effet ce disque peut être comprimé par divers facteurs (scoliose, attitude scoliotique, différence de longueur de membre inférieur…etc) il devient alors bomber et appuie contre le ligament vertébral commun postérieur entrainant une réaction inflammatoire, on parle alors de lumbago.

Si le disque se fissure et déchire le ligament commun vertébral postérieur on parle alors de hernie discale.

En cas de hernie discale on peut avoir une compression de la racine nerveuse par le disque ce qui entraine une sciatique.

Les lombalgies peuvent survenir brutalement suite à un « faux mouvement » ou « tour de rein » ou peuvent survenir de manière plus insidieuse et chronique par des microtraumatismes répétés.

Ces problèmes de dos sont fréquents chez les jeunes adultes sportifs et peuvent survenir à tout âge. Les contraintes répétées qu’entrainent la marche et les différents sports (notamment la course) au niveau des lombaires sont des facteurs favorisant.

Pendant longtemps le « traitement » des lombalgies étaient le repos absolu, cette idée se perd de plus en plus car malgré un soulagement momentané pendant le repos la douleur augmente lorsque le sujet redevient actif.

On conseil donc au patient de garder une certaine activité et de rester mobile, c’est là que le rôle du podologue et des semelles orthopédiques biomécaniques devient primordial.

Les mouvements du pied sont intimement liés à ceux du bassin, le bassin s’articulant avec le rachis lombaire on peut grâce au traitement podologique obtenir une mobilisation harmonieuse des lombaire et dissiper les contraintes mécaniques.

La paire de semelles orthopédiques va donc compenser une bascule pelvienne, lutter contre les troubles rotatoires liés à une scoliose ou attitude scoliotique et permettre de diminuer la compression des disques intervertébraux procurant un soulagement de la douleur et une meilleur adaptation par la modulation du tonus postural.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

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